Le tragique destin de la Ghetto Yourte

Publié le par Alexandre

 

 

 

aaaaazzaa.JPG

 

 

 

 

 

Il y a plus de deux ans, il a été question de réinvestir la clairière. Les  premiers campements en Mars ont été très douloureux au sens où la vie en tente à cette époque de l'année n'est pas facile. Ainsi est arrivée la Ghetto Yourte. L'idée était de fabriquer un habitat hybride qui reprendrait la structure architecturale des peuples Mongols et  Kirghizes mais en l'adaptant au territoire Aveyronnais et surtout en récupérant l'intégralité des matériaux dans l'espace urbain.

 

alexandre 004


 

 

aaaaa

S'en sont suivies des semaines de collectes de Bambou dans des espaces en friches de la ville de Montpellier et parfois dans des jardins abandonnés. Quand une quantité suffisante a été ramassée, nous avons commencé le perçage des perches en vue de fabriquer le treillis qui sert de murs à la yourte et qui porte le toit. Elles ont ensuite été fixées les unes aux autres. Habituellement, on utilise du cuir pour faire les ligatures, nous avons choisi des cordes  à linge en Nylon.

 

Ensuite, il était question de coudre des affiches publicitaires en toile plastifiée ensemble pour confectionner la peau qui recouvre la yourte. L'aventure s'est avérée complexe et nous avions besoin rapidement d'aboutir, nous avons donc acheté une bâche lourde pour recouvrir le tout et nous abriter.

 

En tout et pour tout la yourte a coûté 72 euros (60 Euros de bâche et 12 de ficelle) et je pense que c'est un record pour la fabrication d'un habitat de ce genre. Évidemment le confort et l'esthétique sont proportionnels aux coût global surtout quand on manque énormément de savoir-faire mais la Ghetto Yourte nous as permis de survivre par intermittence durant deux hivers. Une grosse récupération de plancher en mélaminé et un poêle qui nous a été offert ont complété l'affaire.

 


alexandre 018

 

La Ghetto Yourte est un habitat organique. Elle semble en perpétuel mouvement, on ajoute par-ci par-là une fenêtre, un placard, un morceau de plancher. Elle a souvent des airs de misère et d'ailleurs, je vais devoir la démonter maintenant que nous occupons la cabane Japonaise. Mais elle accueillit nombre de soirées au coeur de l'hiver. En elle-même c'est une micro utopie.aaaazzaaaza

La nuit, sans électricité, ni intimité, on devait s'activer pour faire du bois, rallumer le poêle, sculpter le poteau central, boucher les trous du plancher, fabriquer toutes sortes de trucs jusqu'à des coudes de tuyaux de poêle avec des conserves, faire la cuisine ou jouer de la musique. Chaque soir, on pouvait se dire qu'on bénéficiait d'un peu plus de confort, et ont était fiers de notre lutte précaire contre l'austérité de l'hiver et du climat.

azazaza

C'est avec la larme à l'oeil que le démontage se fera dans les semaines qui viennent, pour l'instant elle sert de remise pour l'outillage et continue de pencher inlassablement vers le Sud.

Pour conclure, je dirais que c'est à l'intérieur de cet organisme hybride que l'aventure a vraiment commencé. C'est là que nous avons commencé à imaginer un mode de vie, certes précaire mais dont l’évolution est depuis ininterrompue. Sculptures, confections de costumes, jardins, cuisine, chauffage, stockage...

aaaa

aaa


aaaazaaazaaa


aaazazazazaz

aaz

aazaazaaz

aazaa

 

 



aaazaa

  


Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article